Bonjour. J'ai 45 ans, je viens de fêter mes 20 ans de mariage et nous avons 3 enfants âgés de 14 à 7 ans.
Même si je passe pas mal de mon temps au travail, j'essaie de garder du temps pour ma famille et dans ce qui reste, un peu pour moi en continuant à faire du sport.
Depuis une dizaine d'année, j'ai laissé s'éloigner le vélo, la natation et la pala pour privilégier la course à pied. C'est ce que j'ai trouvé de plus pratique pour transpirer en plein air sans beaucoup d'organisation. Une paire de chaussures dans le coffre, un short, un t-shirt et je peux aller évacuer un peu de stress entre midi et deux ou le soir en débauchant...
Raconte-nous l'histoire des Violetas...
Pour moi, c'est d'abord une histoire de rencontres avec de belles personnes.
Avec Joël Bettini, tout d'abord, que j'ai côtoyé dans le monde professionnel. Lorsque j'ai pris la mesure de son engagement pour l'Association Laurette Fugain et de son ouverture vers les autres par le biais de ses nombreuses activités, j'ai eu envie de lui proposer ma contribution à son action. Comme je ne sais pas faire grand-chose, à part mettre un pied devant l'autre sans trop me casser la figure, il m'a mis en contact avec Eric Lasmarigues qui l'avait également sollicité de son côté.
Et là, c'est la seconde belle rencontre de l'histoire. Avec Eric, on s'est vite trouvé des points communs dans l'idée que l'on se fait du sport et des valeurs qu'il peut véhiculer. Endurance, abnégation, dépassement de soi sont de belles images que l'on s'est imaginé pouvoir promouvoir tout simplement en faisant ce que l'on aime : courir en se mesurant à d’autres concurrents. Et plutôt que de le faire comme habituellement avec un T-shirt blanc ou avec le logo d'une boisson ou d'un conseil régional, faire la même chose aux couleurs de l'association de notre ami, en portant un espoir de guérison pour des malades et des enfants en souffrance, cela nous a paru revêtir une dimension plus grande et plus noble d'une simple participation à une course du dimanche...
On a donc commencé à courir à 2 avec un T-Shirt violet et le visage de Laurette Fugain sur le torse. Dès la première course, Bazas-Langon 2010, on a rencontré Joaquim qui portait le même message pour l'association. Et depuis, ça n'arrête pas de progresser. L'engagement et la force de persuasion d'Eric rassemblent de plus en plus de monde sans discontinuer. A chaque fois, c’est l’occasion de beaux échanges avec les participants et notre envie de porter à la connaissance des spectateurs le message du don de plaquettes. Dès le départ et très rapidement, les courses se sont accumulées et cela continue toujours, sur différentes distances, dans différentes villes et pays, avec parfois même des podiums surprenants et inattendus à la clef... et à chaque fois le plaisir de voir les spectateurs et les coureurs se retourner sur les messages blancs des t-shirts violets...
En moins de 4 ans, Eric a donné à cette aventure une dimension pratiquement professionnelle ; organisation active à chaque édition du Marathon de Villages du Cap-Ferret, mise en place de quelques "courses phares" chaque saison, traversée de la Garonne avec les ballons étoiles, rosalie et stand sur les villages sportifs dès qu'une occasion se présente... il ne compte pas son temps et le résultat est à la hauteur de son imagination.
Pour ma part, étant davantage spectateur qu'acteur, je ne peux être qu'admiratif devant la créativité et l'énergie d'entrainement dont fait preuve ce duo de gens de coeur que forment Eric et Joël ainsi que toute la troupe active des bénévoles et porteurs de T-shirts violets.
(Retrouvez la suite du Portrait de Fabrice en cliquant sur le lien ci-dessous)
Quels mots décriraient le mieux "Les Violetas" ?
Tout d’abord et à mon sens, c'est clairement l'enthousiasme. L'enthousiasme qu’insuffle Eric dans l’organisation du groupe, le choix et le portage du calendrier des épreuves, la persuasion dans son discours pour faire venir de nouveaux coureurs et agrandir la troupe des porteurs de message.
L’enthousiasme ensuite des participants qui portent le message de l’Association sur les courses. Soit de manière isolée ou à quelques-uns sur les nouvelles courses. Soit de manière collective sur les « grands rassemblements ». Franchement, quand on se retrouve à une trentaine ou plus sur la photo du départ du Marathon des villages, cela insuffle une énergie qui pousse au dépassement de soi et donne l’envie de porter plus loin l’histoire de Laurette et Stéphanie Fugain.
L’enthousiasme aussi que l’on trouve à franchir la ligne d’arrivée. Quel que soit l’état dans lequel on se trouve à la fin de l’effort, il y a tout de même quelque chose de plus grand à l’avoir fait avec ce T-shirt que de manière plus anonyme pour le seul record sportif personnel. Et puis, à l’arrivée, il y a parfois l’énergie et le dynamisme de Joël qui vous rebooste pour la fois suivante. Même s’il n’a pas encore franchi le pas de s’inscrire sur une course, c’est lui qui détient le record de franchissement de la ligne d’arrivée du Marathon des Villages. A chaque fois en soutenant, accompagnant, tirant ou poussant selon le besoin les porteurs du message de l’Association.
L’enthousiasme enfin que l’on trouve dans les retrouvailles au gré des courses ou des animations. Comme dans tous les groupes, chacun amène sa personnalité et chacun trouve quelque chose dans l’autre… Il y en a pour tous les goûts, et c’est en cela que ce groupe est riche grâce à sa diversité. Il y a l’organisateur, le prévoyant, le «performer », celui qui vient pour voir, juste pour faire le parcours et le terminer, pour tenir le stand, distribuer les flyer, dire un mot de l’association, le ou la photographe, le râleur, le bricoleur, le perfectionniste… mais toujours un formidable esprit de partage et de bienveillance. Tout cela avec une bonne humeur qui fait plaisir à partager et donne envie de revenir et de continuer à porter les couleurs des Violettas.
Un petit message pour les lecteurs d"Au coeur des Violetas" ?
Avant d’y revenir plus régulièrement ces dernières années, j’avais déjà donné quelquefois mon sang lorsque j’étais étudiant. A l’époque, c’était une copine qui m’avait convaincu en me disant simplement : « Si des gens comme nous ne le faisons pas, qui va le faire ? ».
Aujourd’hui, à chaque fois que je vais donner mes plaquettes, je repense à elle. Et je me dis que si, malgré nos emplois du temps surchargés et toutes les bonnes raisons que l’on peut tous trouver pour reporter le rendez-vous, on n’arrive pas à se dégager 2 ou 3 heures pour donner un espoir de vie et de guérison à un autre être humain en souffrance, on passe certainement à coté de quelque chose…
Alors si, en portant le T-shirt violet et de temps en temps la perruque, on arrive à attirer des personnes supplémentaires sur les fauteuils de l’EFS, je me dis que notre action vaut le coup d’être réalisée.
Et lorsque je vois les sourires et les yeux parfois écarquillés des enfants, badauds, coureurs et spectateurs devant nos T-shirts et banderolles, les stands et les animations de l’Association, il est évident que cela a un impact sur eux. Peut-être pas immédiatement pour un don à l’EFS mais en tout cas pour porter le message sur le don de plaquettes, de plasma, de sang… et contribuer à faire vivre le message que « Le Don de Soi, c’est certainement l’affaire de Tous ».
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